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jean-paul ii - Page 11

  • 20 juillet : temoigner du Christ

    La tâche de l'Église, la tâche de chaque croyant est clairement indiquée2f46be40dcd493d0b1a69cb74a1807cc.jpg dans l'Évangile : témoigner que le monde est racheté dans le Christ, mort et ressuscité ; proclamer le Royaume de Dieu ; se mettre humblement au service du bien de chacun et de la communauté, en annonçant à tous le sens véritablede leur vie et en partageant dans toute la mesure du possible les difficultés de ceux qui sont dans le besoin. L'Église ne s'affirme pas comme un centre de pouvoirau-dessus ou à côté de la société, mais comme un centre de service auquel chacun sans exception peut faire appel.

    Jean-Paul II, Homélie, Budapest, 20 août 1991.


  • 15 juillet : amour et justice

    bff710e32f2cf08b549844ff8ba084c3.jpgVous savez que l'amour chrétien anime la justice, l'inspire, la découvre, la perfectionne, la rend praticable, la respecte, l'élève, la dépasse ; mais il ne l'absorbe pas, car il ne la remplace pas ; au contraire, elle la suppose et l'exige, car il ne saurait y avoir de véritable amour, de véritable charité, sans justice. La justice n'est-elle pas la mesure minimum de la charité ?

    Jean-Paul II, Discours aux ouvriers des établissements Solvay, à Rosignago, 19 mars 1982.

     

  • 13 mai : l'attentat contre Jean-Paul II

    medium_JPIIenpriere.jpegCher Pape, je te souhaite de guérir bien vite pour recommencer à lire l'Évangile et la Parole de Dieu. Je sais que tu as pardonné à cet homme qui t'a blessé et ainsi, moi aussi je veux pardonner à qui fait la rapporteuse ou qui me donne des coups de pied. Fais que je me conduise toujours bien et fais qu'il y ait la paix en tous lieux. Lettre d'une fillette après l'attentat du 13 mai 1981 contre le pape.

    Jean-Paul II, Audience générale, 28 octobre 1981.


  • Mondial de football

    Le 31 mai 1990, le pape Jean-Paul II a béni le stade olympique de Rome où devait dérouler le Mondial de football. Il a prononcé un discours sur le sens du sport, dont voici un extrait.
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    […] Les diverses équipes seront appelées ces jours-ci à relever un défi d’autant plus exigeant : faire en sorte que chaque partie constitue un rendez-vous de loyauté, de détente et d’amitié. C’est là un engagement qui regarde non seulement les joueurs en compétition, mais tous les sportifs. En effet, la valeur de cette Coupe de football consiste fondamentalement dans le fait qu’elle offre l’occasion à beaucoup de gens, de cultures et de nationalités diverses, de rencontrer, de se connaître, de s’apprécier réciproquement et de se divertir ensemble, en rivalisant loyalement et dans un esprit de correcte émulation, sans céder à la tentation de l’individualisme et de la violence.
    Le sport est certainement une des activités humaines les plus populaires ; il peut avoir une grande influence sur le comportement des gens, surtout des jeunes ; cependant, lui aussi est sujet à des risques et des ambiguïtés. Il doit donc être orienté, soutenu et guidé pour qu’il exprime ses potentialités de manière positive.
    « Le sport est au service de l’homme, et non pas l’homme au service du sport », lit-on dans le Manifeste souscrit par de nombreux athlètes, précisément en ce stade, le 12 avril 1984, à l’occasion de leur jubilé international. « Le sport, poursuit le document, est joie de vivre, désir de s’exprimer en toute liberté, tension pour se réaliser soi-même complètement. Il est une confrontation loyale et généreuse, un lieu de rencontre, un lien de solidarité et d’amitié ».
    Oui, outre la fête du sport, le « Mondial » de football peut devenir la fête de la solidarité entre les peuples. Mais cela présuppose que les compétitions soient envisagées pour ce qu’elles sont au fond : un jeu dans lequel le meilleur gagne et, en même temps, une occasion de dialogue, de compréhension, d’enrichissement humain réciproque.
    Il faut donc identifier et éliminer les dangers qui menacent le sport moderne : de la recherche obsessionnelle du gain à la commercialisation de presque tous ses aspects, de la mise en scène excessive à l’exaspération combative et technicienne, du recours au dopage et autres formes de fraude à la violence.
    Ce n’est qu’en retrouvant de manière efficace son but et ses potentialités d’éducation et de socialisation que le sport peut jouer un rôle important et concourir, pour sa part, à soutenir les espoirs qui font battre le cœur des hommes, spécialement des jeunes […].
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    Maintenant, je ne puis pas ne pas vous adresser un salut particulier, à vous, athlètes de si nombreux pays, qui êtes les véritables protagonistes de ce prochain Mondial. De tous les coins de la planète, c’est vous que regardent les sportifs. Soyez conscients de votre responsabilité. Ce n’est pas seulement le champion dans le stade mais l’homme avec tout le caractère exhaustif de sa personne qui doit devenir un modèle pour des millions de jeunes qui ont besoin de « leaders » et non « d’idoles ». Ils ont besoin d’hommes qui sachent leur communiquer le goût de ce qui est difficile, le sens de la discipline, le courage de l’honnêteté et la joie de l’altruisme. Votre témoignage, cohérent et généreux, peut les inciter à affronter les problèmes de la vie avec d’autant plus d’engagement et d’enthousiasme.
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    Il est significatif que certaines expressions typiques du langage sportif — comme, par exemple, choisir, s’entraîner, discipliner sa vie, résister à la fatigue avec persévérance, se confier à un guide exigeant, accepter les règles du jeu avec honnêteté — ne sont pas inconnues des disciples du Christ. En effet, la vie chrétienne, elle aussi, requiert un entraînement spirituel systématique, puisque le chrétien « comme tous les athlètes, s’impose une discipline rigoureuse » (1 Corinthiens 9, 25).

  • 17 mai

    17 mai 1992 : béatification de Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei

    Josémaria Escriva avait pris pour devise de sa vie : « Me cacher et disparaître, afin que Jésus seul brille. » Celui qui se sait un instrument entre les mains de Dieu n’est habité que par le désir de ne pas entraver l’action de Dieu.
    Saint Jean-Baptiste reconnaît sans peine qu’il doit s’effacer (lire la suite)

  • Le regard du Christ

    Après avoir mis le 15 avril un texte sur le regard que le Christ porte sur Marie, voici un texte d'ordre général sur l'invitation à regarder leChrist. Il serasuivi, au fil des semaines, de quatorze poèmes décrivant principalement le regard porté sur différents personnages de l'Évangile.

    Regarder le Christ

    Le pape Benoît XVI invite à porter sur le monde qui nous entoure le regard du Christ. Face aux défis de la pauvreté, « l’indifférence et le repli sur son propre égoïsme se situent dans une opposition intolérable avec le « regard » du Christ » (Message pour le carême 2006) . Grâce au sacrement de réconciliation, « nous découvrons un « regard » qui nous scrute dans les profondeurs et qui […] redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse » (Ibid.).

    Engageant l’humanité dans le troisième millénaire, son prédécesseur, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, nous avait déjà invités à contempler le regard du Christ, à nous laisser saisir par lui. Pour aller dans ce sens, je proposerai au cours des semaines à venir une réflexion sur le regard que le Christ porte sur tel ou tel personnage et sur celui que nous devons porter sur lui.

    Mais je voudrais citer ici quelques phrases de la lettre apostolique que Jean-Paul II a adressée à tous les jeunes du monde entier, en 1985. Elle est intitulée dilecti amici, « mes chers amis » et constitue une véritable charte du jeune catholique dans l’Église et dans le monde.

    Partant de la rencontre du jeune homme riche avec Jésus, et de ce que dit l'Évangile : « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima », le pape écrivait : « Je vous souhaite de connaître un tel regard ! Je vous souhaite de faire l’expérience qu’en vérité, lui, le Christ, vous regarde avec amour !

    Il regarde tout homme avec amour. L’Évangile le confirme sans cesse. On peut dire aussi que ce « regard aimant » du Christ résume et synthétise en quelque sorte toute la Bonne Nouvelle. Si nous cherchons l’origine de ce regard, il faut que nous revenions en arrière, au Livre de la Genèse, à cet instant où, après la création de l’homme, créé « homme et femme », Dieu vit que « cela était très bon ». Ce tout premier regard du Créateur se reflète dans le regard du Christ qui accompagne le dialogue avec le jeune homme de l'Évangile.

    Nous savons que le Christ confirmera et scellera ce regard par le sacrifice rédempteur de la Croix, car c’est justement par ce sacrifice que ce « regard » a atteint une particulière profondeur dans l’amour. Il contient une affirmation de l’homme et de l’humanité dont lui seul est capable, lui, le Christ, Rédempteur et Epoux. Lui seul « connaît ce qu’il y a dans l’homme », il connaît sa faiblesse, mais il connaît aussi et par-dessus tout sa dignité.

    Je souhaite à chacun et à chacune de vous de découvrir ce regard du Christ, et d’en faire l’expérience jusqu’au bout. Je ne sais à quel moment de votre vie. Je pense que cela se produira au moment le plus nécessaire : peut-être au temps de la souffrance, peut-être à l’occasion du témoignage d’une conscience pure, comme dans le cas de ce jeune homme de l'Évangile, ou peut-être justement dans une situation opposée, quand s’impose le sens de la faute, le remords de la conscience : le Christ regarda Pierre à l’heure de sa chute, après qu’il eût renié son Maître par trois fois.

    II est nécessaire à l’homme, ce regard aimant : il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité. En même temps, cet amour éternel manifesté par l’élection divine accompagne l’homme au long de sa vie comme le regard d’amour du Christ. Et peut-être surtout au temps de l’épreuve, de l’humiliation, de la persécution, de l’échec, alors que notre humanité est comme abolie aux yeux des hommes, outragée et opprimée : savoir alors que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps, cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine. Quand tout nous conduit à douter de nous-mêmes et du sens de notre vie, ce regard du Christ, c’est-à-dire la prise de conscience de l’amour qui est en lui et qui s’est montré plus puissant que tout mal et que toute destruction, cette prise de conscience nous permet de survivre.

    Je vous souhaite donc de faire la même expérience que le jeune homme de l'Évangile : « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima » (Jean-Paul II, lettre apostolique Dilecti amici , 31 mars 1985, n° 7).

  • Sainte Catherine de Sienne


    L’Église célèbre aujourd’hui sainte Catherine de Sienne, une des nombreuses figures féminines qu’elle donne en exemple aux fidèles.
    Catherine est née à Sienne, en Italie, le 25 mars 1347. Elle était le vingt troisième enfant du teinturier Jacopo Benincasa et de Lapa Piagenti. À l’âge de six ans elle reçoit sa première vision. Elle mène alors une vie profondément religieuse. Au lieu de mariage ou une vie monastique, elle a opté de rester avec ses parents, dans une sorte de cellule. À l’âge de seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, une « mantellata » somme toute, nom donné à Sienne aux tertiaires en raison de leur manteau noir.
    Sainte Catherine mène de concert une vie de contemplation et le soin de son prochain, s’occupant des malades de l’hôpital Della Scala et de la léproserie Saint-Lazare. Autour d’elle s’est constitué rapidement tout un cercle de personnes attirées par son ascendant spirituel et sa bonne humeur, groupe qu’elle appelle sa belle compagnie. Elle obtient des conversions retentissantes.
    Ses visions font connaître rapidement Catherine dans toute l’Italie. En 1374 elle a pris pour confesseur Raymond de Capoue (environ 1330-1398), qui devient maître-général de l’Ordre dominicain en 1380. Stimulée par son confesseur, elle s’occupe de plus en plus avec le politique des villes et avec la situation de l’Église, œuvrant pour la réconciliation des familles et des villes ennemies. Le 1er avril 1375, Catherine reçoit les stigmates de la Passion du Christ.
    Lors d'une apparition, le Christ lui demande d’intervenir auprès du pape d’Avignon pour le convaincre de revenir à Rome. Reçue par lui en 1376, elle l'entretient de la situation de l'Église, lui reprochant son indécision, et le presse de revenir à Rome. Elle revient à la charge par écrit après son départ d’Avignon. L'entourage pontifical, attaché au luxe et à la douceur avignonnaise fait pression contre elle. Mais elle parvient à décider Grégoire XI qui, le 13 septembre 1376, regagne Rome, où il meurt le 27 mars 1378. Pour Catherine, le pape est « le doux Christ sur la terre », en tant que vicaire du Christ à la tête de l’Église. Catherine est aussi habitée par la mystique de la croisade, qu’elle prêche au pape.
    Urbain VI succède à Grégoire XI mais, le 20 septembre 1378, c’est le schisme, un pape ayant été également élu à Avignon. Le 29 avril 1380, sainte Catherine meurt à Rome dans sa petite maison de la via del Papa, non loin de l’église de Santa Maria sopra Minerva, où elle est enterrée.
    Catherine, qui ne savait pas écrire, a dicté son chef-d’œuvre, le Dialogue, ou « Livre de la divine doctrine », commencé en 1378. Nous conservons plus de 380 lettres adressés à des princes, aux citoyens et aux clercs, aux prêtres et moniales, mais aussi aux cardinaux et aux papes. Il y a aussi une collection de 26 prières.
    Sainte Catherine est canonisée par Pie II en 1461. En 1866 elle est déclarée co-patronne de Rome. Depuis 1939, elle est patronne de l’Italie, avec saint François d’Assise. En 1970, elle a reçu du pape Paul VI le titre du Docteur de l’Église, étant la seconde femme (après Thérèse d'Avila) à le devenir et la seule laïque. Jean Paul II a proclamé en 1999 Catherine co-patronne de l'Europe, en même temps que sainte Brigitte de Suède et la bienheureuse Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).

  • 17 mai

    17 mai 1992 : béatification de Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei

    Josémaria Escriva avait pris pour devise de sa vie : « Me cacher et disparaître, afin que Jésus seul brille. » Celui qui se sait un instrument entre les mains de Dieu n’est habité que par le désir de ne pas entraver l’action de Dieu.
    Saint Jean-Baptiste reconnaît sans peine qu’il doit s’effacer devant son cousin Jésus de Nazareth : « Lui, il faut qu’il croisse, et moi, que je diminue » (Jean 3, 30).
    La Vierge Marie découvre que le Seigneur a fait pour elle « de grandes choses », car « il a jeté les yeux sur son humble servante » (Luc 1, 49.48).
    L’humilité est la vertu fondamentale qui sert de socle à toutes les autres vertus et, surtout, qui ne fait pas barrage à l’action de la grâce dans l’âme. « Toutes les générations à venir me diront bienheureuse », prophétise Marie (Luc 1, 48). En effet, la Sainte Vierge se présente à nous comme le modèle de l’imitation du Christ.
    J’ai entendu plus d’une fois saint Josémaria dire qu’il n’était rien, ne valait rien, ne pouvait rien, mais qu’il se savait enfant de Dieu, ce qui changeait tout. « C’est vrai : financièrement parlant, tu es un zéro…, par ton rang social, un autre zéro…, et un autre par tes vertus, et un autre par ton talent…
    Mais, à gauche de tous ces zéros, il y a le Christ… Et cela fait un chiffre incommensurable ! » (saint Josémaria, Chemin, n° 473).
    On ne pouvait s’empêcher de penser à cela, tout en rendant grâce à Dieu, en voyant la foule qui remplissait la place Saint-Pierre quand le pape Jean-Paul II a prononcé la formule de béatification de Josémaria Escriva, l’élevant ainsi aux autels : « Nous, selon le désir de nos frères Camilllo Ruini, notre vicaire pour la ville de Rome, Pietro Giacomo Nonis, évêque de Vicenza, de beaucoup d’autres Frères dans l’Épiscopat et de nombreux fidèles, après avoir entendu l’avis de la Congrégation pour la Cause des saints, déclarons, avec notre Autorité Apostolique, que les Vénérables Serviteurs de Dieu Josémaria Escriva de Balaguer, prêtre, Fondateur de l’Opus Dei, et Giuseppina Bakhita, vierge, fille de la Charité, Canosienne, seront dorénavant appelés Bienheureux, et que l’on peut célébrer leur fête, aux lieux et selon les règles établies par le droit, chaque année, le jour de leur naissance au ciel : le 26 juin pour Josémaria Escriva de Balaguer… »
    Le 6 octobre 2002, Josémaria Escriva a été inscrit au calendrier des saints par le pape Jean-Paul II, au cours de la cérémonie de canonisation qui s’est déroulée place Saint-Pierre, à Rome.

  • Notre Dame de Fatima


    C’est aujourd’hui la fête de Notre-Dame de Fatima, en souvenir des apparitions de la Sainte Vierge, le 13 mai 1917 à trois enfants qui faisaient paître leur troupeau de moutons à la Cova da Iria, sur la paroisse de Fatima. Ces enfants étaient Lucie, âgée de 10 ans, et ses cousins François et Jacinthe Marto, âgés respectivement de 9 et 7 ans.
    Ce 13 mai 1917, vers midi, après avoir récité le chapelet, une pratique de dévotion envers la Sainte Vierge, comme ils avaient l’habitude de le faire, ils s’amusaient à construire de petites maisons en pierre à la Cova da Iria, à l’emplacement de l’actuelle basilique du sanctuaire de Fatima. Brusquement, ils virent une lumière brillante qui ressemblait à un éclair, suivie bientôt d’un second éclair. Alors ils virent au sommet d’un petit chêne vert, que l’on peut voir encore sur l’esplanade, une « Dame plus brillante que le soleil ». De ses mains pendait un chapelet blanc. La Dame invita les trois bergers à prier beaucoup et leur demanda de revenir à la Cova da Iria le 13 de chaque mois, à la même heure et ce, pendant cinq mois de suite. Les enfants revinrent donc le 13 des mois de juin, juillet, septembre et octobre, la Dame leur réapparaissant et leur parlant. L’apparition du mois d’août ne put avoir lieu le 13, car l’administrateur de la commune les avait emmenés ce jour-là. Elle se produisit le 19, au lieu dit Valinhos, sur le chemin d’Aljustrel, le village où les voyants vivaient.
    Lors de la dernière apparition, le 13 octobre 1907, en présence d’environ 70 000 personnes, la Dame déclara être la « Dame du rosaire » et demanda aux enfants que l’on construise une chapelle en son honneur. Après cette apparition, toutes les personnes présentes purent observer un miracle promis par la Dame en juin et en septembre : le soleil ressemblait à un disque d’argent que l’on pouvait fixer sans difficulté ; il tournait sur lui-même comme une roue en feu qui paraissait se précipiter sur la terre. Une chapelle, située sur le côté gauche de l’esplanade, a été construite sur le lieu même des apparitions.
    Devenue religieuse de sainte Dorothée, Lucie a reçu trois nouvelles apparitions de la Sainte Vierge, au couvent de Pontevedra, en Espagne, où elle retrouvait, les 10 décembre 1925 et 15 février 1926, puis au couvent de Tuy, dans la nuit du 13 au 14 juin 1929. Notre Dame lui demanda deux choses :
    a) la dévotion des cinq premiers samedis du mois, consistant à réciter le chapelet, méditer les mystères du rosaire, confesser et recevoir la communion en réparation des péchés commis contre le Cœur immaculé de Marie ;
    b) la consécration de la Russie au même Cœur immaculé de Marie, demande formulée déjà le 13 mai 1917 dans le « secret de Fatima ». Le 13 mai 1982, le pape Jean-Paul II est venu à Fatima remercier la Sainte Vierge de lui avoir sauvé la vie un an plus tôt, lors de l’attentat de la place saint-Pierre. À genoux, il a consacré l’Église, les hommes et les peuples au Cœur immaculé de Marie, faisant une allusion voilée à la Russie. Revenu le 25 mars 1984, Jean-Paul II a consacré le monde au Cœur immaculé de Marie en union avec les évêques du monde entier. Le 26 juin 2000, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié le texte complet de la troisième partie du « secret de Fatima », en l’accompagnant d’un commentaire.
    Sœur Lucie a raconté qu’entre avril et octobre 1916, un ange leur était apparu par trois fois, les invitant à prier et à faire pénitence.
    Sœur Lucie est décédée en 2005. Son corps a été transporté dans la basilique de Fatima le 19 février 2006. Elle repose maintenant à côté de Jacinthe, dans le bras droit du transept, tandis que François est dans le bras gauche.